Sebastião Salgado et Candide de Voltaire

Dans quelle mesure le parcours artistique du photographe Sebastião Salgado et Candide de Voltaire se reflètent?

Voltaire à travers le personage Candide de son conte du 1759 décrit ses angoisses et ses attentes sur les hommes de son temps. Sebastião Salgado, considéré parmi les photographes les plus célèbres du siècle dernier, a publié des travaux particulièrement passionnants et des photos d’une extraordinaire beauté, et il a toujours déclaré «quand je photographie je respire la fatigue de l’homme, ses rythmes, son angoisse mais aussi ses espoirs».

Donc, on peut se demander : dans quelle mesure le parcours artistique de Sebastiao Salgado reflète-t-il le parcours de Candide? En premier lieu on va analyser le thème en commun du voyage et de l’Histoire de Salgado et Candide, deuxièmement on traitera le thème de la nature de l’homme, ensuite nous Terre.

Le thème du voyage et de l’Histoire.

Au début le jeune Candide vivait dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten tronckh, dans «le meilleur des mondes possible» jusqu’au jour où il fut chassé et il commença un voyage dans le monde parmi les hommes (Europe, Amérique du Sud, Asie). Pendant ce long voyage, l’optimisme de Candide est une extraordinaire leçon de survie aux catastrophes de la nature et de l’Histoire humaine. Cette Histoire atteint le présent de Candide et l’implique directement, par exemple, il assiste au tremblement de terre à Lisbonne en 1755. Candide semble nous dire «L’histoire, c’est nous, que personne ne se sente exclu».
Le voyage artistique de Salgado, qui s’est déroulé pendant plus de 40 ans représenté dans Le Sal de la Terre, traverse le monde et nous conduit dans un parcours d’images d’épouvantable beauté, entre la nature et l’Histoire humaine. Ce long voyage photographié par Salgado est un voyage dans notre Histoire. Le parcours artistique de Salgado semble nous dire «L’histoire, c’est nous, que personne ne se sente exclu».

Le thème de la nature de l’homme et de l’intolérance

Candide découvre la guerre et l’injustice à travers les voyages pour retrouver Cunégonde. Les péripéties de Candide contribuent à montrer comme l’humanité soit misérable et dépourvue de possibilité de rançon.
Salgado raconte que « On est un animal très féroce, on est un animal terrible nous les humains, […] Notre histoire c’est l’histoire des guerres, c’est une histoire sans fin, une histoire folle». Salgado a présenté en blanc et noir, avec tons poétiques, tragiques et majestueux, l’existence de l’homme. Il a cherché de montrer la beauté et les horreurs de la condition humaine: avec ses images il a dénoncé les crimes des ceux qui ont affamé et décimé, pour soif de pouvoir et intolérance, peuples entiers.

Le regard Candide et innocente sur le monde

Ensuite, le regard de Candide sur le monde et sur les hommes est sévère et sans préjudices. Comme un enfant il est ingénu et sincère, intelligent et optimiste et il réussit à confondre et mettre en difficulté tous ceux qu’il rencontre, aussi les défauts de l’Église et de la monarchie du roi Luis XIV (période historique de Voltaire). Comme l’enfant de Hans Christian Andersen, dans Les Habits neufs de l’empereur, Candide nous montre que «le roi est nu»!
Le regard de Salgado sur le monde et sur les hommes est également sévère et sans préjudices. Comme un enfant Salgado est ingénu et sincère, à travers la vérité des ses photographies il réussit à confondre et mettre en difficulté quiconque. Avec les photographies de l’album Gold de l’abime de la Sierra Pelada en Brazil, Salgado met à nu notre monde : il y a nous tous dans ce gouffre là.

Le retour à la Terre

Au bout du livre (chapitre XXX – Conclusion), Candide dit: «il faut cultiver notre jardin». On assiste, donc, à un retour à la Terre après le voyage de Candide. Cultiver la terre est une métaphore pour évoluer la société et l’améliorer. En d’autres termes, seulement à travers le travail concret il est possible de rétablir un sens à l’existence humaine.

Salgado, revenu exsangue des nombreux conflits et horreurs qu’il a immortalisés, a tourné le dos aux hommes pour observer la beauté de la nature. Le documentaire donc se termine au Brésil, où le réalisateur Wim Wenders fait voir l’autre vie de Salgado: l’engagement écologique. Grace à «L’Instituto Terra», l’association fondée par le photographe et sa femme, plus de deux millions d’arbres ont déjà été replantés.

Le parcours artistique de Salgado reflète le parcours de Candide dans plusieurs aspects. Le parcours de Salgado et Candide n’est pas seulement un voyage entre villes et pays, ce n’est pas seulement un voyage entre l’homme et la nature de l’homme, c’est aussi un voyage dans la vie de deux personnages extraordinaires qui ont vécu à distance de deux siècles et demi.

Elisa 🙂

Sierra Pelada, 1986, Sebastiao Salgado
Sierra Pelada, 1986, Sebastiao Salgado

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